vendredi 29 octobre 2010

Les bisphénols A se transmettent par simple contact avec la peau!


Une équipe de chercheurs toulousains vient de découvrir que les bisphénols A pouvaient se transmettre par simple contact avec la peau. Les tickets de caisse sont visés.



C'est une découverte majeure que vient de réaliser une équipe de chercheur de l'Institut national de recherche agronomique (Inra) de Toulouse. Emmenées par le biologiste Daniel Zalko, les équipes de l'Inra, en collaboration avec les laboratoires Pierre Fabre, ont mis en évidence que les bisphénols A (BPA), une substance chimique présente dans les plastiques, peuvent se transmettre par simple contact avec la peau. En cause : les papiers thermiques et notamment les tickets de caisse.

[...]


Aujourd'hui après des études menées sur de la peau de porc, les équipes toulousaines ont découvert que les bisphénols étaient aussi présents sous forme libre dans une grande partie des papiers thermiques. Autrement dit, les tickets de caisse ou de carte bleue contiennent une « assez grande quantité » de bisphénols utilisés comme révélateur dans la coloration à l'impression. Les études ont montré que les deux tiers des bisphénols mis en contact avec la peau de porc traversaient la barrière cutanée et se retrouvaient dans l'organisme. En août dernier, une équipe américaine de chercheurs a rapporté que des niveaux résiduels de BPA étaient plus importants dans l'organisme des hôtesses de caisse. Sur un seul reçu, on pourrait trouver jusqu'à douze fois la dose plafond tolérée. Les facturettes contiendraient ainsi mille fois plus de BPA que les boîtes de conserve. Une vraie bombe à retardement en matière de santé publique.

[..]

Depuis quinze ans, les chercheurs mettent en évidence les effets du bisphénol A sur les récepteurs hormonaux notamment. Les bouteilles d'eau exposée à de fortes chaleurs (stockage en plein soleil) laissent échapper d'infimes particules de cet œstrogène de synthèse qui se diffusent dans l'eau. Le processus est le même pour les boîtes de conserve ou les biberons des bébés surtout s'ils sont passés au micro-ondes. Les BPA sont suspectés d'être impliqués dans plusieurs cancers, dans l'altération de la reproduction, le diabète, l'obésité.


Les pathologies de l'hyperactivité des enfants pourraient aussi être liées au bisphénol. Plus grave il serait responsable de perturbations du système endocrinien en particulier pour les bébés. à la clef, des troubles hormonaux qui pourraient être à l'origine de pubertés précoces chez les filles et d'une baisse de la fertilité chez les garçons. [...] Les toxicologues s'inquiètent aussi des effets à long terme de ces substances qui sont proportionnellement présentes en plus grande quantité dans le corps des enfants que dans celui des adultes. Les équipes toulousaines cherchent enfin à déterminer les conséquences du bisphénol sur le système immunitaire humain. Le but est de déterminer le rôle actif des BPA dans la survenue de cas d'obésité mais aussi dans la manière dont les dérèglements hormonaux affectent la thyroïde et pourraient être à l'origine de cancers hormonaux-dépendants, comme ceux des testicules ou du sein.



Même si les doses auxquelles sont exposés les consommateurs sont infimes, les chercheurs pensent qu'à long terme, le bisphénol A peut avoir des conséquences sur la santé, appelant à l'application du principe de précaution.



source

jeudi 21 octobre 2010

Le Bishphénol A declaré comme "toxique" au Canada


Le Canada est devenu le premier pays au monde à classer le bisphénol A (BPA), un composé chimique utilisé dans plusieurs produits de consommation, comme une substance toxique, malgré l'opposition de l'industrie chimique. Un décret portant inscription de ce composé à la liste des substances toxiques du Canada a été publié mercredi soir dans le journal officiel, la Gazette du Canada. Le Canada avait aussi été le premier pays en 2009 à interdire les biberons pour bébés en plastique rigide fabriqués à partir de bisphénol A, une mesure reprise depuis par d'autres pays, dont la France et le Danemark.


La décision canadienne de considérer le BPA comme une substance toxique intervient deux semaines après que l'Agence européenne pour la sécurité des aliments (AESA) eut présenté, au contraire, un avis favorable pour ce produit, même pour les biberons. "Une évaluation scientifique sur l’impact de l’exposition des humains et de l’environnement au bisphénol A a révélé que cette substance constitue un danger pour la santé humaine et l’environnement", annonce l'inscription dans la Gazette du Canada. Le ministère canadien de la Santé considère notamment que le bisphénol A a des effets "sérieux" et "potentiellement irréversibles" sur le "développement du système nerveux central et le comportement". La ministre canadienne de la Santé, Leona Aglukkak, a déclaré que le Canada est "le premier pays à prendre des mesures fermes" contre le bisphénol A.


Le bisphénol A est soupçonné d'augmenter les risques de puberté précoce chez les femmes, de cancer de la prostate ou du sein et d'anomalies de reproduction. De tels effets ont été observés chez des rongeurs en laboratoire, mais les industriels estiment que ces craintes ne sont pas scientifiquement fondées chez l'Homme. Le composé chimique est utilisé par l'indutrie pour la fabrication de biberons, d'amalgames dentaires, de bombonnes d'eau rechargeable, de bouteilles en plastique, d'emballages alimentaires ou de CD.


source

mardi 19 octobre 2010

Lien entre cancer du sein et pollution (NOx ou oxydes d'azote)

Une étude recent montre qu'il existe un lien entre l'oxyde d'azote (NOx) et le cancer du sein.

« Nous constatons, depuis quelque temps, que les taux de cancer du sein augmentent », indique le Dr Mark Goldberg de l'Université McGill, coauteur. « Personne ne sait véritablement pourquoi et seulement un tiers des cas sont associés à des facteurs de risque connus (tels que le tabagisme, la prise d'hormones après la ménopause, la prédisposition familiale..., ndlr). Puisque personne n'avait encore étudié le lien entre la pollution atmosphérique et le cancer du sein en utilisant des cartes détaillées de la pollution de l'air, nous avons décidé de nous pencher sur la question. »


Goldberg et ses collègues ont utilisé les résultats d'une étude qu'ils ont mené en 2005-2006 afin de créer des cartes de la pollution atmosphérique dans diverses parties de la ville Montréal en 1996 et en 1986. Les niveaux de dioxyde d'azote (NO2) étaient utilisés comme indicateur de la pollution automobile.


Ils ont ensuite mis ces cartes en relation avec l'emplacement du domicile de 383 femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein et ayant participé à une étude en 1996-1997.


Un lien a été constaté entre le cancer du sein après la ménopause et l'exposition au NO2. Les niveaux de NO2 étaient compris entre 5 parties par milliard (ppb) et plus de 30 ppb. Le risque augmentait d'environ 25 % par tranche de 5 ppb. "Cela signifie, en d'autres termes, que les femmes vivant dans les zones où la pollution de l'air était la plus élevée étaient près de 2 fois plus susceptibles d'être atteintes d'un cancer du sein que celles qui vivaient dans les zones les moins polluées", indique Goldberg.


source

Il est intéressant de noter que les voitures diesel produisent beaucoup plus de NO2 que les voitures à essence et beaucoup plus de particules fines qui rentrent profondément das les poumons. Si l'on cherche donc à diminuer la pollution de l'air et améliorer la santé de tous, faudrait commencer pour diminuer l'utilisation de voitures diesel.