vendredi 27 mars 2009

L'air pollué des crèches


L'air que respirent nos enfants dans les crèches est pollué. C'est ce que révèle une étude de l'Association Santé environnement France (ASEF)... [...]


L'association a analysé pendant une semaine l'air de neuf crèches dans toute la France (Villeneuve d'Ascq, Paris 19e, Wittenheim, Annecy, Eybens, Montpellier, Aix-en-Provence, Sophia-Antipolis et Signes). Les molécules dangereuses que sont le benzène, le formaldéhyde et les phtalates ont été mesurées, avec la société Tera environnement. Des substances qualifiées par l'observatoire de l'air intérieur comme "hautement préoccupantes". "Les résultats sont en effet préoccupants", indique Patrice Halimi, secrétaire général de l'ASEF.


Le benzène : près de deux tiers (cinq crèches sur neuf) dépassent le taux règlementaire de référence fixé par l'OMS (Organisation mondiale de la santé), de 1,7 microgrammes/m3, au-delà duquel il y a un risque pour la santé. Le benzène provient de l'air extérieur, donc de la circulation, des pigments de peinture et de vernis. Il est cancérigène chez l'homme et peut entraîner des leucémies et lymphomes chez l'enfant. La question est de savoir "où on construit les crèches", se demande M. Halimi, et de "surveiller les peintures".


Le formaldéhyde : on le retrouve dans la plupart des habitations (aggloméré, contreplaqué, tapis, peintures…). Un peu plus d'un tiers des crèches (quatre sur neuf) dépassent la valeur toxique de référence (10 microgrammes/m3 pendant un an). Ce produit est également très dangereux, puisque cancérigène, irritant puissant des muqueuses, indique l'ASEF.


Les phtalates. Ils sont présents dans les plastiques (jouets, trousses, PVC, sols, colles pour papiers…). "Ils n'ont été que peu ou pas retrouvés. Les enfants les mangent plus qu'ils ne les respirent. Il faut toutefois rester vigilant", souligne M. Halimi. "Ce qu'on fait n'est pas anodin. On a par exemple trouvé des phtalates dans une seule crèche. Ils avaient, la veille, collé papiers et cartons sur les murs", explique-t-il.


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